Le barème kilométrique 2025 est le barème officiel publié par l’administration fiscale pour évaluer les frais de déplacement professionnels.
Il permet aux salariés et entrepreneurs de calculer leurs indemnités kilométriques de manière forfaitaire, en fonction du véhicule utilisé et de la distance parcourue. Ce barème s’avère identique à celui de l’an dernier, aucune revalorisation n’ayant été appliquée en 2025. Dernièrement, il avait été augmenté de 5,4 % en 2023 pour faire face à l’inflation, puis maintenu inchangé en 2024 et 2025.
Qu’est-ce que le barème kilométrique 2025 ?
Le barème kilométrique 2025 est un tableau de référence établi par l’administration fiscale. Il fixe, pour chaque type de véhicule (voiture, moto, scooter, etc.) et selon la puissance fiscale du moteur, un montant forfaitaire par kilomètre parcouru. Ce barème sert principalement à deux usages : la déduction fiscale des frais réels et le remboursement des indemnités kilométriques par l’employeur.
- Déduction fiscale des frais réels : un salarié qui choisit de déduire de son revenu ses frais professionnels réels (plutôt que la déduction forfaitaire de 10 %) utilise le barème kilométrique pour estimer les dépenses de déplacements professionnelles à déclarer. Le barème kilométrique 2025 s’applique aux frais de transport engagés en 2024 et déduits dans la déclaration de revenus 2025. Il couvre notamment les trajets domicile-travail ainsi que les déplacements effectués pendant les heures de travail.
- Remboursement des indemnités kilométriques : un employeur peut également utiliser ce barème pour indemniser un salarié qui utilise son véhicule personnel à des fins professionnelles. Les montants remboursés selon le barème fiscal sont exonérés de cotisations sociales, tant qu’ils ne dépassent pas les plafonds fixés. Autrement dit, les indemnités kilométriques versées par l’employeur sont nettes de charges dans la limite du barème kilométrique applicable. Au-delà du barème, la fraction excédentaire est considérée comme un avantage et sera soumise aux cotisations sociales, sauf à justifier précisément l’usage professionnel réel de ces indemnités.
À noter : La loi n’oblige pas un employeur à indemniser les frais de transport personnel de ses salariés (ex : carburant pour venir au travail). Néanmoins, beaucoup choisissent de le faire de manière facultative, par exemple via le versement d’indemnités kilométriques calculées selon le barème kilométrique 2025, afin de compenser les frais engagés par les employés.
Barème kilométrique 2025 : méthode de calcul et utilisation
Pour utiliser le barème kilométrique 2025, il suffit d’appliquer la formule correspondant à la distance parcourue et à la puissance du véhicule. Le barème étant forfaitaire, le résultat obtenu représente le montant total des frais de déplacement annuels pris en charge par ce forfait. La méthode de calcul se résume ainsi :
- Identifier la tranche de distance annuelle parcourue (ex. ≤5 000 km, entre 5 001 et 20 000 km, etc. pour une voiture).
- Choisir la formule correspondant à cette tranche et à la puissance fiscale du véhicule (voir les tableaux du barème kilométrique 2025 ci-dessous).
- Calculer le montant forfaitaire des frais kilométriques en multipliant la distance d par le coefficient indiqué, puis en ajoutant la part fixe éventuelle. Le résultat est exprimé en euros et correspond aux frais déductibles ou remboursables maximum.
Barème kilométrique 2025 : montants officiels pour les voitures
Le barème kilométrique 2025 pour les automobiles dépend de la puissance fiscale du véhicule (exprimée en CV) et du nombre de kilomètres parcourus dans l’année à titre professionnel. Il est divisé en trois tranches de distance, chacune ayant une formule de calcul spécifique. Les montants officiels du barème kilométrique 2025 pour les voitures particulières (véhicules thermiques, hybrides ou à hydrogène) sont présentés dans le tableau ci-dessous. Dans ces formules, d représente la distance annuelle parcourue à titre pro en kilomètres.
| Puissance fiscale du véhicule | Jusqu’à 5 000 km | De 5 001 à 20 000 km | Au-delà de 20 000 km |
| 3 CV et moins | d × 0,529 | (d × 0,316) + 1 065 | d × 0,370 |
| 4 CV | d × 0,606 | (d × 0,340) + 1 330 | d × 0,407 |
| 5 CV | d × 0,636 | (d × 0,357) + 1 395 | d × 0,427 |
| 6 CV | d × 0,665 | (d × 0,374) + 1 457 | d × 0,447 |
| 7 CV et plus | d × 0,697 | (d × 0,394) + 1 515 | d × 0,470 |
Ces coefficients kilométriques intègrent tous les frais liés à l’usage du véhicule (carburant, usure, entretien, pneumatiques, assurances, etc.). En complément, certains coûts supplémentaires peuvent être ajoutés au montant calculé avec le barème, sur présentation de justificatifs : il s’agit des intérêts d’emprunt (pour un véhicule acheté à crédit), des frais de péage et des frais de stationnement liés aux déplacements professionnels.
💡 Exemple de calcul avec le barème kilométrique 2025 (voiture) :
Un salarié parcourt 7 500 km avec une voiture de 4 CV fiscaux.
La formule applicable pour cette tranche est : (d × 0,340) + 1 330.
Le calcul donne : (7 500 × 0,340) + 1 330 = 3 880 €.
Véhicules électriques : depuis 2021, une majoration de 20 % s’applique aux montants obtenus via le barème pour les voitures 100 % électriques. Concrètement, les véhicules électriques bénéficient d’une déduction plus élevée : il suffit de multiplier par 1,2 le résultat calculé avec la formule standard. Par exemple, la formule pour une voiture électrique de 5 CV jusqu’à 5 000 km devient d × 0,763 au lieu de d × 0,636. Cette mesure vise à encourager l’usage de véhicules à faible émission en compensant davantage les frais (batterie, recharge, etc.).
Montants 2025 pour les motos, scooters et cyclomoteurs
Des barèmes kilométriques spécifiques s’appliquent aux deux-roues motorisés, avec des montants généralement plus faibles que pour les automobiles. On distingue deux catégories : les motocyclettes/scooters > 50 cm³ et les cyclomoteurs ≤ 50 cm³. Comme pour les voitures, le barème kilométrique 2025 pour ces véhicules dépend de la puissance fiscale (quand applicable) et de la distance annuelle parcourue.
Motos et scooters (plus de 50 cm³) – Le barème 2025 pour les motocyclettes (y compris scooters de cylindrée supérieure à 50 cm³) est le suivant :
| Puissance fiscale moto | Jusqu’à 3 000 km | De 3 001 à 6 000 km | Au-delà de 6 000 km |
| 1 ou 2 CV | d × 0,395 | (d × 0,099) + 891 | d × 0,248 |
| 3, 4 ou 5 CV | d × 0,468 | (d × 0,082) + 1 158 | d × 0,275 |
| Plus de 5 CV | d × 0,606 | (d × 0,079) + 1 583 | d × 0,343 |
Cyclomoteurs (50 cm³ et moins) – Pour les cyclomoteurs, vélomoteurs et petites mobylettes, le barème est unique (pas de distinction de puissance). Les montants 2025 par kilomètre sont les suivants :
| Cyclomoteur ≤ 50 cm³ | Jusqu’à 3 000 km | De 3 001 à 6 000 km | Au-delà de 6 000 km |
| Toutes cylindrées | d × 0,315 | (d × 0,079) + 711 | d × 0,198 |
Véhicules électriques à deux roues : tout comme pour les voitures, les motos, scooters ou cyclomoteurs électriques bénéficient d’une majoration de 20 % sur le barème kilométrique applicable. Cette augmentation vient majorer les coefficients indiqués ci-dessus afin de prendre en compte les coûts spécifiques (batterie, électricité) des deux-roues électriques.
Évolution des barèmes kilométriques depuis 2020 pour les voitures
| Puissance fiscale | Distance | 2020–2021 | 2022 | 2023–2025 |
| 3 CV et moins | ≤ 5 000 km | d × 0,456 | d × 0,502 | d × 0,529 |
| 5 001–20 000 km | (d × 0,273) + 915 | (d × 0,300) + 1 007 | (d × 0,316) + 1 065 | |
| > 20 000 km | d × 0,318 | d × 0,350 | d × 0,370 | |
| 4 CV | ≤ 5 000 km | d × 0,523 | d × 0,575 | d × 0,606 |
| 5 001–20 000 km | (d × 0,294) + 1 147 | (d × 0,323) + 1 262 | (d × 0,340) + 1 330 | |
| > 20 000 km | d × 0,352 | d × 0,387 | d × 0,407 | |
| 5 CV | ≤ 5 000 km | d × 0,548 | d × 0,603 | d × 0,636 |
| 5 001–20 000 km | (d × 0,308) + 1 200 | (d × 0,339) + 1 320 | (d × 0,357) + 1 395 | |
| > 20 000 km | d × 0,368 | d × 0,405 | d × 0,427 | |
| 6 CV | ≤ 5 000 km | d × 0,574 | d × 0,631 | d × 0,665 |
| 5 001–20 000 km | (d × 0,323) + 1 256 | (d × 0,355) + 1 382 | (d × 0,374) + 1 457 | |
| > 20 000 km | d × 0,386 | d × 0,425 | d × 0,447 | |
| 7 CV et plus | ≤ 5 000 km | d × 0,601 | d × 0,661 | d × 0,697 |
| 5 001–20 000 km | (d × 0,340) + 1 301 | (d × 0,374) + 1 435 | (d × 0,394) + 1 515 | |
| > 20 000 km | d × 0,405 | d × 0,446 | d × 0,470 |
Évolution des barèmes kilométriques depuis 2020 pour les motos et cyclomoteurs
Motos et scooters (> 50 cm³)
| Puissance fiscale | 2020–2021 | 2022 | 2023–2025 |
| 1 ou 2 CV | d × 0,339 / (d × 0,084) + 765 / d × 0,213 | d × 0,373 / (d × 0,092) + 841 / d × 0,234 | d × 0,395 / (d × 0,099) + 891 / d × 0,248 |
| 3 à 5 CV | d × 0,400 / (d × 0,070) + 990 / d × 0,235 | d × 0,427 / (d × 0,075) + 1 068 / d × 0,250 | d × 0,468 / (d × 0,082) + 1 158 / d × 0,275 |
| Plus de 5 CV | d × 0,523 / (d × 0,068) + 1 365 / d × 0,303 | d × 0,557 / (d × 0,073) + 1 453 / d × 0,322 | d × 0,606 / (d × 0,079) + 1 583 / d × 0,343 |
Cyclomoteurs (≤ 50 cm³)
| Année | ≤ 3 000 km | 3 001 à 6 000 km | > 6 000 km |
| 2020–2021 | d × 0,269 | (d × 0,063) + 621 | d × 0,162 |
| 2022 | d × 0,289 | (d × 0,068) + 667 | d × 0,175 |
| 2023–2025 | d × 0,315 | (d × 0,079) + 711 | d × 0,198 |
